Le Secretariat Permanent pour la REED+ a organisé ce jeudi 07 mars 2024 un atelier national de validation du rapport provisoire de l’étude sur les données d’activités sur l’occupation des terres au Burkina Faso. Selon cette étude, la déforestation et l’expansion des terres cultivées ont engendré des changements dramatiques dans le paysage environnemental du pays.
En effet, l’étude révèle qu’entre 2000 et 2022, la superficie forestière du Burkina Faso a diminué de façon significative, passant de 6 956 631 hectares à seulement 5 117 777 hectares. Cette perte nette de 1 838 854 hectares représente une menace sérieuse pour la biodiversité et l’équilibre écologique du pays.
Dans le même temps, la superficie des terres cultivées a connu une augmentation alarmante, passant de 14 247 733 hectares à 16 836 155 hectares, soit une hausse nette de 2 588 422 hectares. Cette expansion rapide des terres agricoles soulève des préoccupations quant à la durabilité de l’agriculture et à la pression croissante exercée sur les ressources naturelles.
Ces résultats mettent en lumière l’urgence d’adopter des mesures efficaces pour lutter contre la déforestation et promouvoir une gestion durable des terres au Burkina Faso. Il est impératif que les autorités gouvernementales, les organisations environnementales et la société civile collaborent pour mettre en œuvre des politiques et des initiatives visant à préserver les écosystèmes fragiles du pays.
L’exploitation forestière non durable, l’expansion agricole non planifiée et d’autres activités humaines ont déjà eu un impact dévastateur sur les forêts du Burkina Faso, mettant en péril la biodiversité et les moyens de subsistance des communautés locales qui dépendent des ressources forestières.
Il est essentiel que des mesures immédiates soient prises pour inverser cette tendance alarmante et restaurer les écosystèmes dégradés. La protection des forêts existantes, la promotion de pratiques agricoles durables et la sensibilisation de la population à l’importance de la conservation de la nature sont des actions cruciales pour assurer un avenir viable pour le Burkina Faso et ses habitants.
Analyse critique
le rapport présenté par le Secretariat Permanent pour la REED+ offre un aperçu inquiétant de la situation environnementale au Burkina Faso. La déforestation, en particulier, est un problème majeur qui nécessite une attention immédiate. La diminution de près de 2 millions d’hectares de forêts en seulement deux décennies est alarmante et souligne l’urgence d’agir.
En conclusion, bien que le rapport souligne l’urgence d’agir pour protéger les forêts du Burkina Faso, il laisse place à une analyse plus approfondie et à une action concertée de la part des autorités gouvernementales, des organisations environnementales et de la société civile pour relever ce défi majeur et assurer un avenir durable pour le pays et ses habitants.
Emmanuel Diagbouga
