Depuis leur institution en 1995 à Berlin, les Conférences des Parties (COP) sur les changements climatiques se distinguent par un taux de participation exceptionnellement élevé. Ces sommets, organisés chaque année sous l’égide de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), réunissent presque tous les pays du globe, témoignant de la reconnaissance universelle de l’urgence climatique.
Dès les premières éditions, la dynamique de participation s’est imposée comme un indicateur fort de l’engagement international. Sur les 196 parties signataires de la CCNUCC, près de 190 à 200 sont représentées à chaque conférence. À la COP21 de Paris, en 2015, 184 pays avaient soumis leurs contributions nationales déterminées (NDC), soit plus de 93 % des parties, débouchant sur l’historique Accord de Paris.
Les éditions récentes ont confirmé cette mobilisation planétaire. À la COP28, tenue à Dubaï en 2024, 198 pays étaient présents, démontrant la continuité d’une participation quasi universelle. La tendance se poursuit : pour la COP30 prévue en 2025 au Brésil, une centaine d’États ont déjà annoncé de nouveaux engagements climatiques.
Quelques absences ponctuelles subsistent, souvent liées à des crises internes, à des transitions politiques ou à des sanctions internationales. Toutefois, ces exceptions restent marginales face à l’ampleur du consensus mondial sur la nécessité d’agir collectivement.
Au-delà du simple nombre, la participation aux COP illustre la place centrale de ces conférences dans la gouvernance climatique mondiale. Elles constituent l’un des rares espaces où les États, les organisations internationales, les collectivités, la société civile et le secteur privé dialoguent d’égal à égal sur le futur de la planète.
Alors que la décennie 2020 s’annonce décisive pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris, l’enjeu ne réside plus tant dans la présence des pays que dans la concrétisation des engagements pris. Les COP ne manquent pas de participants ; c’est désormais la cohérence entre parole et action qui en déterminera la crédibilité.
Emmanuel DIAGBOUGA



