Le fonds pertes et dommages est l’un des mécanismes financiers pour faire face aux impacts dévastateurs du changement climatique au profit des pays africains. Les conditions de l’opérationalisation de ce fonds seront débattues à la COP28 du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï.
Le fonds « pertes et dommages » émerge comme une bouée de sauvetage pour les pays vulnérables, offrant un soutien financier crucial face aux pertes et dommages causés par le changement climatique. En Afrique, ce fonds revêt une importance capitale, compte tenu de l’exposition particulièrement élevée du continent aux risques climatiques. Avec les pertes et dommages menaçant la vie de plus de 100 millions de personnes d’ici 2030, les enjeux sont considérables.
Les coûts économiques des pertes et dommages en Afrique sont colossaux, et la résolution de ces défis dépend largement du soutien de la communauté internationale. La création de ce fonds est applaudie comme une avancée historique, répondant aux longues revendications des pays africains en faveur d’un mécanisme financier spécifique pour les pertes et dommages qu’ils endurent.
Cependant, malgré cette avancée, des questions cruciales persistent. Des débats sur l’alimentation du fonds, les arrangements financiers et les bénéficiaires potentiels demeurent non résolus. De plus, le fonds n’est pas encore opérationnel, et sa mise en marche est attendue avec une certaine prudence.
Il est souligné que le futur mécanisme de financement des pertes et préjudices doit être accessible aux communautés dans une perspective de réparation. Les discussions lors de la COP28 seront déterminantes pour résoudre ces questions en suspens.
En résumé, les enjeux du fonds « pertes et dommages » pour l’Afrique soulignent la nécessité d’un financement équitable et adapté pour contrer les effets dévastateurs du changement climatique sur le continent. Le succès de ce fonds dépendra de la capacité des parties prenantes à surmonter les désaccords persistants et à parvenir à un accord complet lors des prochaines étapes cruciales, notamment lors des discussions à la COP28.
Emmanuel Diagbouga
