Barack Obama a appelé ce lundi les dirigeants mondiaux à « intensifier et intensifier maintenant » leurs actions climatiques pour éviter la dégradation du climat. Il a ciblé la Chine et la Russie comme étant les premiers parmi les pays qui ne parviennent pas à réduire assez rapidement les émissions de gaz à effetde serre.
Obama a déclaré que bien que des progrès aient été réalisés lors des pourparlers sur le climat de Glasgow, y compris des engagements importants pris par les pays pour réduire les émissions de méthane et mettre fin à la déforestation, « nous sommes loin de là où nous devons être » pour réduire les émissions et que « la plupart des nations n’ont pas été aussi ambitieux qu’ils devraient l’être ».
« Il est particulièrement décourageant de voir les dirigeants de deux des plus gros émetteurs du monde, la Chine et la Russie, refuser même d’assister aux débats », a déclaré l’ancien président américain dans un discours aux délégués à la Cop26, faisant écho aux critiques adressées à Xi Jinping et Vladimir Poutine par Joe Biden au sommet la semaine dernière.
Obama a ajouté : « Leurs plans nationaux semblent refléter un manque dangereux d’urgence et de volonté de maintenir le statu quo et c’est dommage. »
Dans certains de ses commentaires les plus personnels sur la crise climatique, Obama a déclaré qu’« il y a des moments où je me sens découragé, il y a des moments où l’avenir semble quelque peu sombre », ajoutant que « des images de dystopie commencent à se glisser dans mes rêves ».
La pandémie de Covid-19, la montée du nationalisme dans des pays comme les États-Unis et la désinformation diffusée sur les réseaux sociaux ont affaibli l’effort mondial de lutte contre le changement climatique, a-t-il déclaré. Mais Obama a ajouté que « le cynisme est le recours des lâches et nous ne pouvons pas nous permettre le désespoir » – avant d’exhorter les jeunes militants pour le climat à continuer à pousser les politiciens à en faire plus. « Si ces personnes plus âgées ne veulent pas écouter, elles doivent laisser la place », a-t-il déclaré.
Le discours d’Obama intervient au cours de la deuxième semaine d’une conférence des Nations Unies sur le climat décousue, où les dirigeants mondiaux ont utilisé une rhétorique catastrophique tout en s’engageant à faire plus, avec de nouveaux engagements de réduction des émissions pour baisser le réchauffement climatique.
