L’Afrique est responsable de moins de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Cependant, aussi paradoxale que cela puisse paraître, c’est le continent qui subit sinon plus, de plein fouet, les affres du changement climatique.
La question est revenue sur la table des discussions au sommet africain sur le climat qui a eu lieu à Nairobi au Kenya le 4 septembre dernier.
Lors de cette rencontre de chefs d’Etat africains, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), M. Petteri Taalas s’est voulu assez clair : les émissions des gaz à effet de serre ont des répercussions dévastatrices.
Il fait observer ceci : « Les canicules, les fortes pluies, les inondations, les cyclones tropicaux et les sécheresses persistantes ont des effets dévastateurs sur les communautés et les économies, et le nombre de personnes menacées va croissant».
C’est une situation qui nuit à la sécurité alimentaire, aux écosystèmes et à l’économie, lit-on dans le nouveau rapport 2022 sur l’état du climat en Afrique, commandité par l’Organisation météorologique mondiale.
Le rapport explique aussi que cela alimente les déplacements et les migrations et aggrave la menace de conflits provoqués par la raréfaction des ressources.
«L’Afrique, à l’instar d’autres régions, s’est résolue à accepter la réalité, à savoir que le changement climatique est déjà à l’œuvre. Si l’on lui donne libre cours, les années et les décennies à venir seront facilement caractérisées par une pression climatique forte pesant sur la nature, les moyens de subsistance et les économies des pays du continent», alerte l’ambassadeur Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire chargée de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable à la Commission de l’Union africaine.
La Rédaction