Citation du jour: « L’ homme et la nature ne font qu’un. La proteger c’est preserver l’avenir de l’homme « .

Faire confiance en nos espèces locales lors des campagnes annuelles de reboisement.

Ceci est le résultat d’une étude de Plantation mixte d’espèces locales pour la restauration des terres dégradées avec le docteur Lassina SANOU, chercheur INERA/SARIA.

Dans les zones semi-arides, de nombreux programmes de reboisement ont échoué en raison du manque de connaissances sur la biologie et l’écologie des espèces indigènes/locales et sur leur capacité d’adaptation aux conditions environnementales. Cette étude vise à générer des connaissances qui soutiennent la récupération des forêts en jachère afin d’améliorer les services et les biens écosystémiques générés par les forêts restaurées.

L’effet de quatre traitements sur la survie et la croissance de plants de douze espèces indigènes a été testé sur des terres dégradées au Burkina Faso. Au total, 504 plants ont été plantés selon un plan en blocs complets randomisés avec trois répétitions combinant quatre traitements : contrôle, irrigation, fumier et fumier+irrigation. Des échantillons de sol ont été prélevés dans les trous avant la plantation des arbres (2012) et après 4 ans de croissance (2016). Les taux de survie et de croissance évalués au-delà de 4 ans étaient significativement plus élevés avec le fumier + irrigation, l’irrigation par rapport au fumier et au contrôle. Les taux de survie des espèces végétales plantées avec fumier + irrigation étaient de 100 % pour Piliostigma reticulatum et Piliostigla thonningii, de 99,07 % pour Balanites aegyptiaca, de 94,44 % pour Prosopis africana et Tamarindus indica. Le taux de survie de Detarium microcarpum était de 25,92%, 29,17%, 39,81%, 44,44%, respectivement contrôle, irrigation, fumier et fumier+irrigation.

Ces résultats ont montré qu’à l’exception de Detarium microcarpum, les autres espèces peuvent être considérées et recommandées comme candidates appropriées pour restaurer les terres dégradées. Les résultats de comparaison entre les échantillons prélevés en 2012 et 2016 ont révélé une augmentation de la capacité totale de Carbone, d’azote, de phosphore, de potassium (C, N, P, K) et d’échange cationique confinée aux différentes couches du sol. Ces résultats témoignent que le reboisement a un impact majeur à court terme sur les propriétés des sols et a contribué à augmenter la fertilité des sols.

De plus, nos résultats ont montré que la restauration des sols dégradés par la plantation de semis locales est possible et pourrait permettre à long terme la conservation de la biodiversité, la fertilité des sols, la disponibilité du fourrage, la séquestration du carbone et atténuer le changement climatique.

Dr. Lassina SANOU

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