Le Burkina Faso a commémoré, en différé, la Journée mondiale de l’Environnement (JME). Ce 50e anniversaire de la commémoration intervient dans un contexte sécuritaire difficile pour le pays des Hommes intègres. La cérémonie officielle de la commémoration s’est tenue le 1er juillet 2023 dans la commune de Ziniaré. C’était en présence de membres du gouvernement ainsi que du Président de l’Assemblée législative de transition (ALT), Ousmane Bougouma.
« Cohésion sociale, tourisme interne et développement durable : des solutions à la pollution plastique ». C’est le thème retenu sur le plan national, pour la commémoration en différé de la Journée mondiale de l’environnement. A en croire le Président de l’ALT, Ousmane Bougouma, lorsqu’on parle de la JME, « il s’agit de la plus importante plateforme qui réunit le public, mais aussi les décideurs pour réfléchir sur des questions majeures de l’Environnement ». S’agissant du thème retenu pour cette année, le président de l’ALT a indiqué qu’il est d’une importance particulière, « parce qu’il met en relation la question de la cohésion sociale et de la paix dans notre pays ». « Le Burkina Faso recherche à la fois la paix et la cohésion sociale », a-t-il laissé entendre, avant de poursuivre en ces termes : « C’est l’occasion pour moi d’interpeller tous les acteurs à travailler à ce qu’ensemble nous trouvons des solutions à la pollution plastique ».
Selon le Programme des Nation Unies pour l’environnement, 400 millions de tonnes de sachets plastiques sont produits chaque année, avec seulement moins de 10% qui sont recyclés et environ 19 à 20 millions qui finissent après utilisation dans les lacs, les fleuves et les océans. En outre, on note que par le biais de la chaine alimentaire, et à travers l’air que nous respirons, chaque personne sur la planète, ingère plus de 50.000 particules de plastiques par an. Un Rapport qui a amené le gouvernement burkinabè à revoir sa stratégie de lutte contre la dégradation de son environnement.
A en croire Roger Barro, le ministre en charge des questions environnementales, cette thématique de la JME 2023 « nous interpelle à réduire au maximum les emballages de sachets plastiques ». « On peut utiliser les alternatives au plastique, notamment des emballages réutilisables en tissus ou autres matériaux », a-t-il fait savoir.
Il a par ailleurs laissé entendre qu’au niveau règlementaire, « on peut renforcer en révisant la loi déjà en cours pour tirer les leçons des imperfections et aller à une loi qui permet de mettre fin aux plastiques à problème ». Une démarche que le Président de l’ALT n’a pas manqué d’encourager, d’autant plus qu’elle permettra de préserver l’environnement et donc la population Burkinabè. « Le ministre l’a relevé, un travail est en train d’êtrefait afin de procéder à la relecture de la loi interdisant l’importation des sachets plastique non bio dégradables (2014). La mise en œuvre de cette loi depuis lors a montré des insuffisances. L’ALT ne peut qu’encourager le gouvernement pour que nous luttions contre les sachets non biodégradables mais aussi que nous travaillions à assainir l’environnement », a-t-il dit.
Tenue les 01 et 2 juillet dans la commune de Ziniaré, la JME a été placée sous les parrainages des sociétés Cim Métal S.A, et de Wend Panga. Plusieurs activités ont eu lieu lors de cette commémoration, à savoir l’initiation de la Semaine nationale de la Salubrité, une visite touristique sur le site de Laongo, des panels ainsi que la foire des innovations, des initiatives vertes et de l’écotourisme de Laongo.
Frédéric TIANHOUN