<< Mesdames et messieurs,
En 1972, l’Assemblée Générale des Nations Unies a désigné le 5 juin comme Journée mondiale de l’environnement (JME). La première célébration a eu lieu en 1973, sous le thème Une seule planète Terre. Au fil des années, la JME est devenue une plate-forme mondiale facilitant la sensibilisation et la prise d’initiatives pour répondre aux défis environnementaux au niveau local ou mondial.
Pour l’année 2023 qui marque le cinquantenaire de la Journée mondiale de l’environnement, la communauté internationale a choisi de réfléchir sur le thème : « les solutions à la pollution plastique ». Le Burkina Faso, en s’inscrivant dans cette noble logique a axé cette journée sur la prévention de la pollution plastique, la cohésion sociale et l’éco-tourisme à travers le thème « Cohésion sociale, tourisme interne et développement durable : des solutions à la pollution plastique ».
Ainsi au plan national, cette journée sera couplée au lancement officiel de la Semaine nationale de la salubrité, invitant l’ensemble des acteurs à initier des actions en faveur de l’amélioration de notre cadre de vie.
Rappelons que la problématique de la gestion des pollutions dues aux déchets plastiques se pose avec acuité en raison des divers facteurs dont la croissance démographique, la persistance des modes de consommation non durable, la faible éducation environnementale et l’insuffisance des infrastructures de traitement et de valorisation. La combinaison de ces facteurs génère des quantités importantes de déchets plastiques, occasionnant des effets dommageables sur la santé humaine, animale, la vie aquatique, ainsi que sur le patrimoine culturel et touristique d’où le thème national suscité.
Pour venir à bout de cette problématique, de nombreux efforts ont déjà été consentis par l’État burkinabè, dont les principaux sont entre autres
- Favoriser la conservation des espèces déjà existantes dans leur milieu d’origine, à travers la conservation in situ dans les forêts classées, les jardins botaniques, les reboisements. Lorsque l’espèce se trouve menacée dans son milieu l’origine, penser à une conservation ex situ, en le transférant vers un milieu plus favorable.
- L’impliquer de la communauté scientifique, pour conduire la recherche vers la priorité du pays,
- L’impliquer de tous les acteurs à l’échelle nationale : les chefs coutumiers, les agriculteurs, les éleveurs, les pécheurs, les forgerons, les tradipraticiens.
Fondant mon engagement sur le Plan d’action pour la stabilisation et le développement (PA-SD), dont l’objectif spécifique 4.5 vise à inverser la tendance de la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles pour favoriser la résilience climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les perspectives urgentes sont :
- (i) le lancement des appels à projet pour la valorisation des déchets plastiques et le développement des alternatives au plastique et
- (ii) l’amélioration de la réglementation régissant la gestion du péril plastique.
C’est l’occasion pour moi de saluer et de reconnaître les efforts de l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui œuvrent constamment au côté de mon département pour une gestion durable de notre environnement.
Aussi, j’invite l’ensemble des acteurs à cultiver le civisme écologique et à s’engager résolument dans la lutte contre le péril plastique et l’amélioration de notre cadre de vie.
Pour terminer, je rends un vibrant hommage à tous nos braves forces de défense et de sécurité et VDP, engagés pour la défense de la patrie à tous les niveaux, au péril de leur vie.
Bonne commémoration de la journée mondiale de l’environnement !!!!!!!!
JE VOUS REMERCIE >>
Dr Augustin KABORÉ
Médaillé d’honneur des Eaux et Forêts
