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Secteur agro sylvo- pastorale : « Je ne sais pas pourquoi un pays comme le Burkina Faso doit importer des denrées alimentaires », Capitaine Ibrahim TRAORE

Le 24 février dernier, le Président de la Transition, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORE a rencontré les acteurs du secteur rural pour échanger sur sa vision de la sécurité alimentaire, du développement du secteur agricole dans un contexte de crise sécuritaire qui plombe les efforts de développement. Cette rencontre a permis aux deux parties d’échanger à bâton rompu sur les problèmes qui minent le secteur. 

L’atteinte de l’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso est une question qui préoccupe le Chef de l’État. Il a partagé sa vision et sa volonté de faire du secteur rural un vecteur incontournable de l’atteinte de la sécurité alimentaire, aux acteurs du monde rural. Pour le Chef de l’État, la bataille au front aujourd’hui est de libérer les terres pour permettre aux agriculteurs et aux éleveurs de retourner chez eux et de vaquer à leurs occupations. « Je ne sais pas pourquoi un pays comme le Burkina Faso doit importer des denrées alimentaires. C’est difficile de comprendre parce que nous avons des terres, nous avons de l’eau en surface comme sous la terre, nous avons du potentiel », a soutenu le Président de la Transition. 

Pour le Président de la Transition, le Burkina Faso ne doit plus attendre de l’aide alimentaire venant d’autres pays. Voilà pourquoi il estime que le secteur soit soutenu conséquemment. Et pour atteindre cette sécurité alimentaire, le Capitaine TRAORE appelle à l’implication des acteurs de la recherche. « Nos chercheurs ont déjà trouvé tellement de choses que nous n’appliquons pas parce que juste peut-être nous préférons importer au lieu de faire produire nos braves paysans et leur donner certaines variétés qui nous permettent d’atteindre l’autosuffisance alimentaire », a ajouté le Président de la Transition.  

L’autres préoccupations qui freinent le travail des acteurs des agriculteurs et les éleveurs ; est la question foncière. Sur le point le Chef de l’Etat promet d’avoir un regard particulier sur cette question. « Ils sont nombreux qui se sont accaparés les terres mais qui ne les mettent pas en valeur. Il y a beaucoup de zones où tout est borné. Lorsque vous prenez les terres, il va falloir investir », a affirmé le Président de la Transition pour qui il faut combattre aussi le modèle urbaniste horizontal qui s’accapare des terres arables.  

Les différents intervenants ont exposé au Chef de l’État les préoccupations du secteur rural qui tournent autour de l’insécurité, du foncier, de la question de l’accès au financement et aux intrants agricoles, de l’élaboration d’une politique agricole adaptée à nos réalités. A toutes ces préoccupations, le Président de la Transition a promis un examen approfondi pour permettre aux acteurs de produire dans des bonnes conditions.  

En somme, la vision du chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, est d’accélérer la transformation du secteur agro sylvo- pastoral à travers la mise en œuvre effective des résultats de la recherche dans ce domaine. Mais avant, le Président de la transition a fait la promesse de libérer progressivement les zones pour que les activités agro sylvo- pastorales puissent reprendre au cours de la prochaine campagne agricole.   Pour ce faire, les producteurs et éleveurs installés dans les forêts sont priés de quitter ces lieux, a averti le Capitaine Traoré.   

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Dénis OUEDRAOGO a salué cette rencontre qui a permis au Président de la Transition d’échanger à cœur ouvert avec les acteurs du secteur rural. 

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