Citation du jour: « L’ homme et la nature ne font qu’un. La proteger c’est preserver l’avenir de l’homme « .

Journée Nationale de l’Arbre : « Planter un arbre, c’est laisser des traces», Bassolma Bazié

La 5è édition de la journée nationale de l’arbre s’est tenue le 15 juillet 2023. A Ouagadougou, c’est la ceinture verte dans l’arrondissement 4 qui a abrité cette célébration. Plusieurs activités étaient à l’ordre du jour de cette journée, à savoir une plantation d’arbre sur ledit site, des remises de vivres aux personnes déplacées, des récompenses au profit des communes, des associations et des journalistes qui militent en faveur de la préservation de l’environnement. La cérémonie officielle s’est tenue en présence d’autorités administratives, de chefs coutumiers et une forte mobilisation de la population de l’arrondissement4.

« Arbre, symbole de résilience des communautés dans un contexte d’insécurité ». C’est sous ce thème que le Burkina Faso a célébré la 5è édition de la Journée nationale de l’Arbre. Un thème qui met en exergue la part contributive de l’arbre et de ses produits dérivés à l’amélioration de la résilience alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables du fait de l’insécurité.

« l’arbre est l’âme de toute communauté. Si vous arrivez dans un endroit, la façon dont la nature respire, à travers le végétal, vous aurez déjà compris, quelles sont les difficultés, ou les types de joies que traversent les autres êtres vivants dans l’environnement, parce que le végétal régule tout être vivant sur l’ensemble du globe terrestre sur son équilibre avec la nature et avec lui-même dans toutes ses entités. A cet effet, planter un arbre, c’est poser un acte dans le sens de régénérer la vie, de renforcer la vie. Planter un arbre également, c’est laisser des traces », a déclaré Bassolma Bazié ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale. « Nous sommes dans un périmètre qui a été défini depuis 1976 et appelé ceinture verte dans le sens de donner une agréable vie à l’ensemble des communautés. Nous sommes en train de poursuivre cette œuvre de nos devanciers et nous tenons sincèrement à féliciter le Chef de l’Etat, qui malgré la situation, a tenue que cette édition se tienne », a-t-il poursuivi.

« 5 000 000 de plants seront mis en terre »

A l’ordre du jour de la célébration de cette 5è édition, tenue sur le site de la ceinture verte de Ouagadougou, dans l’arrrondissement4, il a été initié une camapgne de plantation d’espèces utilitaires. « Pour cette 5è édition, environ 5 000 000 de plants seront mis en terre sur l’ensemble du territoire national. Et pour la seule journée du 15 juillet, il est attendu la mise en terre effective d’au moins 60 000 plants d’espèces utilitaires sur une superficie estimée à 100 hectares sur des sites entièrement sécurisés dans les 13 régions», a indiqué le ministre de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement, Roger Baro, celui-là même qui a prononcé le discours du Président de la Transition.

A en croire Roger Baro, les arbres sont les poumons de la terre. Ils nettoient l’air, purifient l’eau, fournissent de la nourriture et peuvent servir d’abri à tous les êtres vivants. Il serait donc impossible pour le Burkina de survivre sans arbre.

« de 2002 à 2013, le Burkina a perdu plus de 24 870 km² de forêt soit 9%  du territoire »

Le ministre de l’environnement déplore le fait que notre pays soit confronté de nos jours à une dégradation continue de ses écosystèmes et massifs forestiers due principalement aux pressions anthropiques et aggravées par les effets du réchauffement climatique. «Au titre des pressions anthropiques il y a l’agriculture, l’élevage, l’exploitation artisanale de l’or et la coupe abusive du bois. Dans les périphéries des grands centres urbains tels que Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, le constat est interpellateur sur la nécessité de protéger les ressources naturelles. On note une course au foncier entraînant un changement d’utilisation des terres au profit de l’urbanisation avec comme corollaires des empiètements sur les limites des forêts classées périurbaines et la disparition des reliques d’espaces boisés encore rencontrées dans ces zones», a-t-il laissé entendre, avant de poursuivre en ces termes: «Ainsi, en une décennie, de 2002 à 2013, le pays a perdu plus de 24 870 km² de forêt soit 9% du territoire. Ce chiffre, plus qu’alarmant nous invite à plus d’engagement dans la restauration du couvert végétal».

Le Ministre a fini son propos en invitant chaque Burkinabè, chaque famille, à planter et à entretenir au moins un arbre chaque année. « C’est aussi un symbole de notre résistance pour la reconquête de notre territoire», a-t-il dit

Frédéric TIANHOUN

Envirinfos

Envirinfos

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x