La 16e Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (COP 16) s’est ouvert le lundi 2 décembre 2024 à Riyad, en Arabie Saoudite. Cet événement, réunissant des représentants de près de 200 pays, est un moment clé pour aborder les défis liés à la désertification et mettre en œuvre des solutions pour lutter contre ce phénomène, particulièrement dans les pays les moins avancés (PMA) qui en subissent les conséquences les plus graves.
La désertification, un problème mondial majeur, est alimentée par divers facteurs tels que la déforestation, le surpâturage, la surexploitation des ressources naturelles, le changement climatique et la mauvaise gestion des terres. Ce phénomène a des répercussions dévastatrices, entraînant une dégradation des sols, la perte de fertilité agricole, la réduction de la biodiversité et l’augmentation de la pauvreté.
Les PMA sont particulièrement vulnérables à la désertification. Leur manque de ressources, de connaissances et de capacités pour faire face à ce problème aggrave la situation. Ces pays sont souvent confrontés à des conditions extrêmes, une pression démographique croissante et une limitation des ressources naturelles, ce qui rend autant plus difficile la lutte contre la désertification.
La COP 16 a pour objectif de renforcer la coopération internationale et de mobiliser des ressources financières et techniques pour aider les PMA à mettre en œuvre des projets de gestion durable des terres. Les discussions porteront sur la restauration des terres dégradées d’ici 2030, le renforcement de la résilience face aux sécheresses et tempêtes de sable, ainsi que la promotion de pratiques agricoles durables.
Cette conférence coïncide avec le 30e anniversaire de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), marquant une occasion unique d’évaluer les progrès accomplis et de définir de nouvelles ambitions collectives. Actuellement, près de 40 % des terres mondiales sont dégradées, touchant directement 3,2 milliards de personnes. La COP 16 vise à encourager une action urgente pour faire face à ces défis, avec un accent particulier sur les PMA, qui sont les plus exposés aux risques climatiques.
Les participants, représentant les 197 Parties (196 pays et l’Union européenne), ainsi que des experts et des acteurs de la société civile et du secteur privé, échangeront sur les meilleures pratiques pour restaurer les terres et renforcer la résilience des communautés vulnérables. La conférence sera également une plateforme pour l’accès au financement, essentielle pour soutenir les projets de reforestation, de gestion durable des ressources naturelles et de développement de technologies agricoles durables.
La COP 16 à Riyad représente une étape cruciale pour accélérer les efforts mondiaux de lutte contre la désertification et soutenir les pays les plus vulnérables. Les résultats de cette conférence seront déterminants pour garantir un avenir durable pour les terres et les populations affectées par la désertification.
La rédaction
